Former à distance, c’est simple. Former à distance en créant du lien humain, en provoquant des déclics durables, en suscitant de l’engagement ?
Ça, c’est un autre niveau. Et c’est justement ce que maîtrisent les meilleurs formateurs. Ceux qui transforment vraiment.

Dans cet article et dans l’épisode de Podcast consacré à cette thématique, je t’emmène dans les coulisses de cette compétence rare : humaniser le distanciel. Inspiré de mon échange passionnant avec Gwenaël Masson, expert en pédagogie et en communication non violente, ce contenu va t’aider à franchir un cap dans ta posture de formatrice.

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🚫 Non, le problème ce n’est pas Zoom ou le e-learning

Trop souvent, le distanciel est accusé de tous les maux :

• Moins d’engagement.
• Moins d’interaction.
• Moins de résultats.

Mais la vérité, c’est que la technologie n’est qu’un outil. Le véritable facteur de réussite, c’est la posture du formateur.

💬 « Ce n’est pas le distanciel qui déshumanise, c’est une pédagogie mal pensée. » – Gwenaël Masson

Quand tu restes dans une posture descendante, même avec des outils modernes, tu obtiens… des formations plates.
En revanche, si tu sais créer du lien, faire émerger la parole, accompagner les émotions et la réflexion, alors le distanciel devient un levier de transformation immense.

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🧠 Les compétences invisibles des formateurs puissants

Les meilleurs formateurs ne font pas plus de bruit, plus de slides ou plus d’effets.
Ils font plus de lien.

Voici les 3 leviers invisibles qu’ils mobilisent à chaque session :

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1. Une posture d’accompagnement assumée

Le formateur expert ne cherche pas à être le centre de l’attention.
Il sait que son rôle est de faciliter l’apprentissage, pas de le contrôler.

“Quand tu te mets à côté de l’apprenant, au lieu d’être devant lui, tout change.”

👉 Cela passe par :

• Des questions ouvertes dès le début de la session.
• Une écoute active, même en visio.
• Une tolérance au flou et à l’imprévu.

Gwenaël rappelle que cela demande de réguler ses propres émotions : accepter que les participants parlent foot au début d’un exercice, par exemple, au lieu de “forcer le cadre”. Et souvent, en les laissant faire… ils bossent mieux.

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2. Une gestion consciente de la dynamique de groupe

Un des mythes les plus tenaces, c’est de croire que le collectif ne peut pas exister en ligne. C’est faux.

Les meilleurs savent créer du lien entre pairs :

• En utilisant des sous-groupes bien structurés (même en visio).
• En attribuant des rôles (porte-parole, rapporteur, etc.).
• En instaurant des rituels collaboratifs : check-in, météo du jour, icebreakers.

Mais ils savent aussi quand s’absenter.

Gwenaël appelle cela “l’effet photocopieuse” : quand le formateur quitte la salle (ou la visio), les apprenants prennent enfin l’espace. Cette autonomie déclenche des réflexes d’apprentissage plus puissants.

“Ce n’est pas l’absence du formateur qui tue la pédagogie, c’est sa présence trop rigide.”

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3. Une capacité à créer du lien émotionnel et réflexif

Enfin, ce qui distingue un formateur “technique” d’un formateur transformationnel, c’est sa capacité à toucher l’humain.

Et cela passe par :

• Des moments de réflexion personnelle intégrés dans la formation.
• Des questions puissantes : “Qu’est-ce que ça change pour toi ?”, “Qu’est-ce que tu pourrais tester demain ?”
• Une attention à la posture non verbale, même en ligne (voix, regard caméra, silences).

Dans son approche basée sur la communication bienveillante, Gwenaël montre que notre discours intérieur influence directement notre posture. Plus tu es connecté à toi, plus tu peux créer un lien sincère avec tes apprenants.

“Ce que tu vis à l’intérieur, ils le ressentent à l’extérieur.”

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🧰 Boîte à outils : comment faire concrètement ?

Voici une feuille de route en 5 étapes pour transformer tes formations distancielles :

1. Commence chaque session par une intention ou une question
   Exemple : “Qu’est-ce que tu espères retirer de ce module ?” – Ça crée de l’engagement immédiat.
2. Structure ton contenu autour d’une mission à réaliser
   Ne donne pas “du contenu”. Donne un défi. Une tâche. Une production à livrer.
3. Utilise les rituels pour ancrer la relation
   Même jour, même heure, même ouverture. Ça sécurise et ça renforce l’adhésion.
4. Crée des temps d’autonomie volontaire
   Groupes sans le formateur, devoirs créatifs, réflexions libres. Laisse de l’espace pour que les choses infusent.
5. Sois présent.e sans être oppressant.e
   Pas besoin d’être en visio non-stop. Ce qui compte, c’est ta qualité de présence, pas sa quantité.

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