Animer tous vos réseaux sociaux, écrire des articles régulièrement pour votre blog, interagir avec votre communauté virtuelle et développer votre relation client dans la vraie vie. Participer à des salons régulièrement, aller à des événements pour développer votre réseau, et encore bien d’autres activités. Voilà à quoi peut ressembler aujourd’hui vos missions communication dans votre entreprise.
Quelle énergie ! Que de temps nécessaire ! Il faudrait y être du matin au soir, mais c’est nécessaire pour être vu et faire du business aujourd’hui !
Alors, je ne pourrai pas vous dire le contraire, pour être visible et reconnu sur la toile, il faut mener de front un très grand nombre d’actions pour obtenir des résultats.
Sommaire :
Mais si tout d’un coup, vous décidiez de dire STOP !
Oui, entre la gestion RH, le commerce, la production, la gestion quotidienne, les rendez-vous, les fournisseurs et tout le reste, vous ne vous en sortez plus ! Il y a trop de choses à faire et pas assez d’heures dans la journée.
Dans ma vie personnelle, j’ai tendance en ce moment à ralentir le rythme. A profiter de l’instant présent. Afin de pouvoir profiter de tout ce qui est important pour moi, je vide, de refuse, de fais le tri, je fais des choix et je supprime des choses, des tâches à faire. Bref, je me simplifie la vie et je me sens mieux, plus zen !
Si on appliquait ce principe à votre communication ? Si vous arrêtiez de vous torturer l’esprit à savoir quel contenu vous allez produire aujourd’hui sur Facebook, si vous arrêtiez de penser à un texte bien trempé, assez intelligent mais pas trop pompeux pour faire bien sur LinkedIn ? Et si vous apportiez plus de VOUS et d’authenticité dans votre communication ? Tant pis pour les grands principes érigés par les GAFA ! Si vous décidiez de vous la jouer perso ! Par exemple, cet article n’a pas l’air bien parti pour rentrer dans toutes les cases pour les algorithmes de Google, pourtant je le diffuserai quand même car il me ressemble.
Choisir c’est renoncer.
Comment simplifier sa communication ?
Vous avez un compte Twitter que vous n’utilisez jamais parce que vous n’êtes pas à l’aise avec ce média ? Fermez-le !
Vous vous rendez compte qu’Instagram c’est cool mais vos conversions y sont quasi nulles ! Qu’à cela ne tienne, oubliez aussi. Passez votre compte en privé, désabonnez-vous de votre compte (ne le supprimez pas complètement, car vous risquez de le ré-ouvrir si dans le futur, vous recrutez un.e responsable de la communication).
Soyez agile !
Des plaquettes qui vous ont coûtés une blinde et qui dorment au fond d’un placard. Je suis sûre que vous en avez quelques exemplaires ! Mais vous organisez bientôt votre prochain gros salon, vous pensez qu’il vous faut absolument de nouvelles plaquettes. Et si vous réfléchissiez à un autre moyen de communiquer auprès de vos clients et prospects sur le salon ? Quelque chose de plus agile. (Non, je ne pense pas à un objet publicitaire !) Et si c’était plutôt votre prospect qui vous laissait un souvenir de lui plutôt que l’inverse ! Je ne sais pas, une photo numérique accompagnée d’une fiche client. Il vous suffira de les recontacter rapidement pour créer une relation d’homme à homme, bien plus efficace qu’une relation virtuelle. Cela pourrait être de mettre en place une vraie relation avec vos prospects. Un rituel à trouver, en fonction de vos envies et de votre façon d’aborder le commerce.
Bref, faites des choix et gardez seulement ce qui est nécessaire à votre business. Faite moins, mais faite le mieux !
La loi de Pareto
Cette loi qui dit qu’agir sur 20 % de causes permet de résoudre 80 % du problème.
Et si, en communication, vous agissiez seulement sur les 20% des leviers qui vous apporte 80 % de votre chiffre d’affaires.
Comment vous y prendre ?
Dans un premier temps, dressez la liste de toutes les actions de communication de votre entreprise. Listez tout ! Faites la liste des réseaux sociaux sur lesquels vous êtes présent. Dressez la liste de toutes les actions médias que vous avez réalisé cette année sans rien oublier (publicité presse, radio, internet). Quelles sont toutes les actions hors-média que vous avez mises en place (présence sur des salons, achat d’objet publicitaires, sponsoring, partenariat,…)
Ensuite, établissez un tableau de bord, et une analyse de vos statistiques pour connaître quels sont les leviers de communication les plus générateurs de conversion.
Votre tableau de bord pourrait ressembler à cela :
Actions | Budget | Temps passé | Nombre de clients gagnés |
Action n° 1 | 5K€ | 10 jours | 10 |
Action n° 2 | 1K€ | 2 jours | 30 |
Action n°3 | 0 | 8 jours | 3 |
Action n°4 | 0 | 8 jours | 12 |
En analysant ce tableau de bord, vous pourrez déterminer quelles sont les actions de communication prioritaires et les actions à supprimer car elles vous prennent beaucoup de temps pour un nombre de conversion trop faible.
La SLOW communication
Face au phénomène de l’infobésité, et de la sur-consommation, un mouvement « slow » est en train d’éclore. C’est un mouvement qui privilégie le mieux au plus. Qui prône la lenteur, la qualité plutôt que la vitesse et la quantité. C’est aussi un mouvement qui met l’accent sur les vraies relations humaines plutôt que les relations virtuelles.
Ce mouvement SLOW se décline d’abord en slow food pour l’alimentation et en slow life pour ralentir notre mode de vie. C’est un état d’esprit qui met en lumière le moment présent, la pleine conscience et qui peut se décliner sur de nombreux aspects de nos vies.
En parlant de slow communication, il s’agit de décliner cet état d’esprit à l’univers de l’entreprise. Et c’est là que le sujet devient intéressant ! Est-il possible de choisir de ralentir en entreprise ?
L’entreprise SLOW peut-elle exister ?
Vous le savez, je suis une jeune créatrice d’entreprise. Pourtant j’ai une certaine expérience en PME et dans un grand groupe de la distribution alimentaire. Et j’ai vu, au cours de ma carrière le temps s’accélérer. Les délais devenir de plus en plus court avec les progrès technologiques et de communication. Aller toujours plus vite ! J’ai vu d’énormes appels d’offre se perdre (et avec eux, des centaines d’emplois partir en fumée) sur la base d’un gain de temps de 48 petites heures et pourtant si précieuses. Assister à une détérioration de la qualité pour ses fameuses 48 heures. J’ai pu observer la pression sur les salariés augmenter pour ses 48 petites heures ! Si je sais que notre monde est régi par les lois du planning et du budget, je m’interroge sur sa nécessité.
Pourquoi vouloir aller toujours plus vite ?
Bien sûr, cette question semble niaise lorsqu’il s’agit de multinationales ou de grandes entreprises, mon sujet n’est pas là tant le sujet est vaste. Je m’interroge pour les entreprises à taille humaine ? Pourquoi vouloir aller toujours plus vite ? Et si nous décidions, nous, chefs de petites et moyennes entreprises de ralentir la cadence ? De mettre l’accent sur la qualité du travail bien fait. Sur la fierté d’un travail réalisé dans les règles de l’art et dans un temps correct pour le faire ! J’ai très souvent eu à faire un travail dans l’urgence ! Je suis même plutôt douée quand il s’agit de dépatouiller un client qui n’a pas anticipé et qui se retrouve coincé. Mais souvent, il y a de la frustration !
De la frustration d’abord parce que très souvent, un délai de réalisation raccourcis ne laisse aucun espace à la réflexion et à la créativité. Ensuite, parce que souvent après coup, on aurait pu faire autrement et plus efficace. Et puis surtout, surtout, un client qui demande un travail en urgence ne paie pas plus cher alors qu’il va passer devant tous les autres clients qui auront pris leur ticket normalement.
Aujourd’hui, je prône le retour à une notion du temps plus humaine et moins technologique. Peut-être que c’est un doux rêve que j’entretiens mais permettez de rêver !
Et vous quel rapport au temps avez-vous dans votre entreprise ? Est-ce que l’idée de ralentir vous semble un objectif atteignable ?
Pour aller plus loin, je vous conseille la lecture de cet ouvrage référence sur le sujet : La semaine de 4 heures.
Ecouter la lecture de cet article : Et si vous ralentissiez ? en Audio (option : accent du sud-ouest inclus par défaut ;-))
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